Allocution de Mme Rahma BOURQIA Présidente du Conseil Supérieur de l’Éducation, de la Formation et de la Recherche Scientifique À l’ouverture de la 9e session de l’Assemblée générale

23 juillet 2025


Mesdames et Messieurs les Membres du Conseil Supérieur de l’Éducation,
de la Formation et de la Recherche Scientifique

 

L’Assemblée générale de notre Conseil se réunit aujourd’hui pour la neuvième session du deuxième mandat, une session qui marque une nouvelle étape dans la dynamique engagée par notre institution et qui s’inscrira résolument dans la continuité des efforts soutenus menés jusqu’à ici.

 

Je tiens, en premier lieu, à adresser mes félicitations à Monsieur Yassine Zaghloul, président de l’Université Mohammed Premier d’Oujda, pour sa nomination au Conseil Supérieur de l’Éducation, de la Formation et de la Recherche Scientifique, en tant que membre désigné ès qualité. Je lui souhaite la bienvenue parmi nous et plein succès dans les contributions qu’il ne manquera pas d’apporter aux travaux du Conseil.

 

Je tiens également à exprimer mes remerciements à Monsieur Abdelaziz Bendou pour ses efforts et ses contributions constructives au sein des instances du Conseil durant la période où il en a été membre.

 

Je voudrais enfin adresser mes vifs remerciements aux élèves qui ont achevé leur mandat au sein du Conseil et les féliciter pour l’obtention de leur baccalauréat. Leur passage par cette institution, où ils ont su laisser leur empreinte, a sans doute nourri en eux le désir d’aller plus loin dans leurs parcours d’études supérieures, que nous espérons couronnés de succès, à la hauteur de leur excellence et de leur engagement.

 

 

Mesdames et Messieurs,

 

L’importance de cette session tient au fait qu’elle coïncide avec l’achèvement de la première moitié du mandat en cours du Conseil et l'amorce de sa seconde moitié. Il est légitime de souligner qu’au terme de cette première étape, le Conseil a su, grâce à l’engagement de l’ensemble de ses composantes – membres, commissions et cadres – relever les défis inhérents à toute entame de mandat. Cela s’est traduit par la mise en place de ses structures de gouvernance, l’organisation effective de ses travaux, ainsi que par le renforcement de son positionnement institutionnel et de son rayonnement.

 

Parallèlement, le Conseil s'est pleinement investi dans l'élaboration et la publication de divers travaux. Certains ont porté sur des dispositions d'ordre organisationnel, d'autres sur des questions analytiques, à l'instar du rapport sur « L'école nouvelle », ou encore des rapports d'évaluation. À cela s'ajoutent plusieurs autres publications, notamment les avis consultatifs émis à la demande du gouvernement durant cette période.

 

Dans ce contexte, je tiens à saluer l'ensemble des membres du Conseil pour leur engagement et leurs contributions aux différents travaux achevés ou en cours, ainsi que pour la qualité des débats qui ont nourri tant les réunions du Bureau que les délibérations de l'Assemblée générale.

 

Il n’est plus besoin de rappeler le rôle central du Conseil dans la production d’idées, la conduite d’analyses et la réalisation d’évaluations à fort impact sur l’évolution du système national d’éducation, de formation et de recherche scientifique. Par la richesse de ses contributions, le Conseil participe activement à l’orientation de ce système vers la satisfaction des attentes légitimes des apprenants, des familles et, plus largement, de la société. Ainsi, à travers l’exercice de ses attributions constitutionnelles, il joue un rôle déterminant dans la promotion de l’éducation, de la formation et de la recherche dans notre pays.Bas du formulaire

 

 

 

Mesdames et Messieurs,

 

Si la première moitié du mandat en cours a permis au Conseil, conformément à ses attributions constitutionnelles et légales, de réaliser un certain nombre d'avancées qui sont aujourd'hui autant d’acquis à valoriser, il nous incombe, pour la seconde moitié du mandat, d’orienter nos efforts, d’une part, vers des enjeux structurels majeurs, revêtant un caractère profondément structurant pour le système éducatif. Leur examen permettra d’établir des diagnostics approfondis et d’appréhender objectivement l’état de notre système. D’autre part, nous devons œuvrer avec détermination à faire en sorte que les avis et les rapports du Conseil répondent aux attentes placées en une institution constitutionnelle de ce rang. C'est ce qui confère à notre Conseil une position privilégiée, en tant qu'espace de référence pour l'analyse et la prospective, ainsi qu'en tant que force de proposition capable d’accompagner les transformations souhaitées de notre système éducatif.

 

Le Conseil n’a jamais perdu de vue que les questions d’éducation et de formation concernent l’ensemble des acteurs qui œuvrent au sein du système, mais aussi tous les citoyens marocains, dans leur diversité sociale, ainsi que l’ensemble des forces vives attachées à leur École. Tous nourrissent une aspiration commune : élever continuellement le niveau de l’école et de l’université, pour assurer l’éducation, la formation et la qualification des générations présentes et futures.

 

C’est pourquoi nous devons toujours garder à l’esprit le rôle que la Constitution a assigné à cette institution : accompagner le système éducatif et informer la société sur l’état de son école et de son université. Tel est l’engagement que chacune et chacun d’entre nous a pris en rejoignant cette instance.

Mesdames et Messieurs,

 

Depuis que j’ai assumé la responsabilité de la présidence du Conseil, et au cours des trois derniers mois, un travail d’évaluation globale du fonctionnement et des activités du Conseil a été engagé. Il vise à valoriser les initiatives menées au cours de la première moitié du mandat, à consolider les acquis et à réexaminer les aspects appelant des ajustements. Il s’agit aussi d’apporter les clarifications ou corrections nécessaires en matière de gestion et d’organisation, afin d’aligner le fonctionnement du Conseil et de ses instances sur les principes d’efficacité et de bonne gouvernance attendus d’une institution constitutionnelle.

 

Dans cette perspective, les rapports du Conseil doivent se caractériser par leur objectivité, leur rigueur et le sens des responsabilités qui sied à une institution de cette nature. Ils ont vocation à rendre compte de l’état d’avancement du processus de réforme, tout en mettant en évidence les dysfonctionnements ou les retards en matière de gestion ou de performance, susceptibles de nuire à l’efficacité du système éducatif ou de compromettre la réalisation des objectifs de la Vision stratégique et de la loi-cadre, retardant ainsi les échéances de la réforme.

 

Dans cette optique, le Conseil, comme vous le savez, est une institution de veille éclairée et d'évaluation des questions d'éducation, de formation et de recherche scientifique, qui se doit d'accompagner le système d’éducation, de formation et de recherche scientifique de notre pays, afin de contribuer à sa réforme par des idées, des analyses, des avis et des évaluations globales, thématiques ou sectorielles.

 

C’est pourquoi, au cours de cette seconde moitié du mandat que nous entamons aujourd’hui, il conviendra de redoubler d’efforts dans la continuité du travail engagé, en accélérant le rythme des productions, tout en recentrant notre action sur les enjeux essentiels et structurels, qui ont un impact déterminant sur la trajectoire et la réforme du système éducatif.

 

Nous serons également appelés à faire de la quête d’efficacité et de performance un objectif partagé et une préoccupation commune, en gardant à l’esprit le rôle fondamental du Conseil dans le suivi de l’état du système éducatif dans son ensemble. Un tel objectif ne saurait toutefois être pleinement atteint sans une organisation rigoureuse et une gestion maîtrisée de nos activités et de nos modes de fonctionnement.

 

Dans ce cadre, une partie des travaux de cette session sera consacrée, dans quelques instants, à la présentation d’un projet de rapport élaboré par la Commission permanente chargée des curricula, programmes, formations et outils didactiques, sur une problématique de grande importance : la résilience du système éducatif et la garantie du droit à la continuité pédagogique et à la qualité des apprentissages en temps de crise. Les membres de l’Assemblée générale seront appelés à en examiner le contenu et à décider des suites à lui donner.

 

Cette session sera également marquée par le processus de réélection des instances du Conseil dérivées de l’Assemblée générale, à mi-parcours du mandat en cours, conformément aux dispositions de la loi et du règlement intérieur. Il s’agit ici du Bureau du Conseil et de ses commissions permanentes.

 

En conclusion, Mesdames et Messieurs, je forme le vœu, avec vous, que les travaux de notre Assemblée générale soient, comme à l’accoutumée, couronnés de succès, qu’ils répondent pleinement aux objectifs fixés et qu’ils marquent une étape nouvelle et constructive dans le cheminement de notre Conseil.

 

Je vous remercie toutes et tous pour votre attention.